Réveil brutal

Pour être très honnête, les premiers jours ont été difficiles. Non seulement je devais oublier Montréal et tout le bonheur que cette métropole représentait pour moi, mais j'avais aussi l'obligation d'établir des contacts avec les autres étudiants, tâche que j'ai toujours jugée au-delà de mes capacités physiques et intellectuelles. De surcoît, il pleuvait des clous le soir de mon arrivée ainsi que toute la journée d'après. Bref, mon moral était à son plus bas. Toutefois, Skype, mon blog, MSN ainsi que l'acquisition de ma chambre ont grandement aidé à me redonner la joie de vivre.

Cela fait 3 matins que je me réveille à Louvain-la-Neuve, dont 2 matins à ma maison. Chaque fois que je m'extirpe des bras de Morphée, je suis surprise et complètement désorientée. Par contre, il faut dire que j'adore ma chambre. Les meubles sont flambants neufs et sentent encore le IKEA. J'ai aussi un lavabo dans ma chambre, ce qui me permet de me brosser les dents sans mettre un pied hors de mon havre de paix. Malheureusement, le miroir a été fixé à une hauteur trop haute pour moi, ce qui fait que je ne vois que le reflet de mon front. Je dois me hisser sur la pointe des pieds pour me dévisager. Ensuite, il y a une immense fenêtre juste au-dessus de mon lit. Si j'étais romantique, je dirais que cela me permet d'observer les étoiles durant la nuit.

Ce matin, vers 13h, j'ai été réveillée par un bruit affreux, semblable à celui qu'une alarme de feu émet dans une école primaire. J'ai bondi de mon lit, cherchant à trouver la source de ce désagrément. Serait-il mes colocataires que je n'avais toujours pas rencontrés? Ou tout simplement mes draps qui seraient en feu? Lorsque j'ai regardé par la fenêtre, j'ai reconnu deux filles du Kot Erasmus ainsi que Mathieu, le mec qui vient aussi du HEC-Montreal et dont certaines personnes savent que je ne saisis toujours pas son caractère ni sa personnalité. Bref, rien de catastrophique! Mais s'il fallait que la sonnette fasse ce bruit à tout coup, je crois que je vais mourir de peur avant la fin de la session.

Nous sommes dimanche et en Europe, donc tout est typiquement fermé sauf une épicerie à 5 minutes de marche de ma maison. Après des brefs excuses de leur part et une douche rapide de ma part, nous nous sommes dirigés vers ce paradis alimentaire avant de revenir chez moi pour cuisiner.

La mousse noire dans cette casserole est de la moisissure. Mathieu évalue que cela doit faire au moins 3 mois qu'elle traîne sur le comptoir pour développer des bactéries aussi impressionnantes. (ewwwwwwwww)

L'homme de la maison qui nous a concocté le repas.

Allisa de mon post précédent à gauche.

Poui, une Thaïlandaise, à droite.